Diplômé d’une école d’ingénieurs, Bruno Markov a travaillé 12 ans dans le conseil en stratégie et innovation pour des entreprises du CAC40, autour de thématiques comme l’intelligence artificielle, la transformation numérique ou l’intrapreneuriat. Sa mission : amener les décideurs et managers à prendre la mesure des ruptures à venir, à changer de regard sur le futur… Mais le futur en question restait, de par sa fonction, circonscrit aux effets d’annonces de la Silicon Valley et dicté par le déterminisme technologique.
Il avait, lui aussi, besoin d’un changement profond de regard.
En 2018, Bruno quitte son activité pour se consacrer à l’écriture de son premier roman, Le Dernier Étage du Monde, avec l’ambition d’offrir une satire de notre fuite en avant technologique, dont personne ne maîtrise la trajectoire ni la destination, sur fond de délitement écologique et social. Son souci principal a été d’offrir un regard juste, ni complaisant ni complotiste, sur ces “élites économiques” qui semblent décider de tout, en montrant qu’elles sont elles-mêmes piégées par un jeu dont elles sont incapables de sortir.
Bruno raconte ainsi l’ascension d’un jeune surdoué de l’intelligence artificielle, des quartiers d’affaires parisiens à la Silicon Valley, et la façon dont son regard, ses pensées, son langage, ses désirs, se trouvent progressivement aliénés par le modèle de réussite auquel il veut se conformer.
En parallèle de son activité d’auteur, Bruno continue d’accompagner la réflexion des décideurs sur les ruptures à venir et à provoquer leur changement de regard sur le futur, mais cette fois avec un prisme systémique : il n’est plus seulement question de ruptures technologiques, mais de reprendre la maîtrise du progrès technique dans un monde fini (limites planétaires), fluctuant (conséquences de l’anthropocène) et fragmenté (délitement de la réalité consensuelle).